Réussir les semis au potager extérieur

Certains légumes doivent être démarrés à l’intérieur alors que d’autres bénéficient d’un semis directement au potager.

Pourquoi semer directement au potager?

On utilise cette méthode pour les légumes dont la transplantation est difficile ou aléatoire. Elle permet aussi, à la fois de faire des économies en matériel, pas besoin de contenant, d’éclairage, de terreau, etc., et de consacrer moins de temps à cette opération.

Quels légumes?

On sème directement au potager les betteraves, carottes, oignons verts, épinards, haricots, laitues en feuilles, maïs, mescluns, navets, pak-choïs, panais, pois, radis et rutabagas.

Quelles fines herbes et fleurs comestibles éphémères?

On sème les plantes qui n’aiment pas la transplantation : aneths, capucines, cerfeuils des jardins, coriandres et persils. Les basilics, les sarriettes d’été et les tagètes tachetés sont semés directement au potager, car elles lèvent assez facilement.

Les bulbes aussi

Les bulbes comestibles ou légumes-racines tels que les asperges, aux échalotes françaises, oignons sous forme d’oignonets, pommes de terre, rhubarbes, ainsi que les topinambours sont plantées directement au potager.

Quand entamer les semis à l’extérieur?

En général, quand le sol est bien dégelé. Idéalement, pour une meilleure levée, on attend que le sol ait une température minimale de 12 à 15 degrés Celsius. Plusieurs plantes demandent quant à elles un sol entre 18 et 20 degrés Celsius. Pour connaître la température du sol, on utilise un thermomètre de sol. Voir à ce sujet l’article : À quelle date planter et comment acclimater des légumes avant la plantation.

Préparer le sol du jardin potager en vue des semis

La préparation du lit de semis doit prendre en compte de la grosseur des semences. Plus celles-ci sont de petite dimension, plus le sol devrait être léger et fin. Au contraire, plus les graines sont grosses, plus la texture du sol peut être sommaire. Les opérations sont les suivantes :

Les différents types de semis

Le semis en ligne consiste à tracer un sillon, plus ou moins profond selon la grosseur des graines, et d’y déposer les semences, puis de les recouvrir de terre si nécessaire.

Le semis à la volée se fait sur une surface définie sur laquelle on répand les semences tout en les distançant le mieux possible. En tenant en compte des besoins des semences, on les recouvre de terre ou de terreau. Pour les graines fines, un simple coup de râteau suffit et, pour les plus grosses, on peut soit utiliser de la terre que l’on a mise de côté, soit ajouter du terreau.

Le semis en poquet est utilisé pour les grosses graines. On en regroupe de 3 à 6 graines dans le même trou que l’on recouvre de terre.

Trois conditions à respecter

Les graines doivent être enterrées à la bonne la profondeur. Cette information est généralement indiquée sur le sachet.

La température du sol doit être adaptée aux types de plantes, un sol trop froid risquant de compromettre une bonne levée.

On doit tasser légèrement le sol afin de faire adhérer celui-ci aux graines. C’est grâce au tassage que l’humidité du sol est transférée aux semences.

La condition la plus importante

C’est l’humidité du sol. À l’extérieur s’assurer que le sol est bien humide demande beaucoup d’attention. Il est donc indispensable de vérifier celle-ci minimalement tous les jours et, en cas de forte chaleur, 2 fois par jour. L’humidité est primordiale tant que les plants n’ont pas atteint le développement complet des cotylédons.

Éclaircir après avoir semé ou pas?

Afin que les plants aient assez de place pour bien se développer et que l’air circule bien afin d’éviter la présence de maladies, on essaye de placer les semences à la bonne distance dès le semis. Quand les graines sont assez grosses, c’est assez facile. Par contre, quand elles sont petites, c’est beaucoup plus problématique. Il faut donc parfois éclaircir.

On attend que les plantes aient entre 1 et 4 vraies feuilles (les 2 premières sont des cotylédons) avant d’enlever délicatement les plants jugés en surplus. On commence par supprimer les plants malades ou chétifs qui risquent de ne pas arriver à maturité. Ensuite, on sélectionne les plus gros ou les plus en santé et on élimine autour tous les plants qui pourraient nuire à leur croissance. La distance entre les plants est différente pour chaque espèce, mais aussi pour chaque variété. Toutefois, ce n’est pas une science exacte, ce qui est important c’est que la plante ait suffisamment de place pour croître.

Un petit coup de pouce

On sait que les algues stimulent la germination des semences et accroissent le développement des racines. On peut donc, juste après le semis, faire un arrosage avec l’engrais Bionik® Algue marine liquide ou à l’engrais Bionik® Engrais tout usage à base d’algues marines du Québec et de frass de ténébrions.

Bertrand Dumont
Horticulteur et baladodiffuseur