Culture et fertilisation des plantes comestibles en pot

La culture en pot a ceci de particulier : une fois que les plantes ont bu et se sont alimentées des éléments nutritifs contenus dans le terreau, elles n’ont pas la possibilité d’étendre leurs racines pour aller se nourrir. Certaines précautions doivent donc être prises dès la préparation du mélange et aussi par la suite.

Ajuster le mélange

La plupart des mélanges prêts à l’emploi sont déjà bien pourvus en engrais et en compost. Par contre, on peut les « améliorer » afin de tenir compte des besoins des plantes. On distingue :

  • Pour les plantes gourmandes : aubergines, basilics verts, brocolis, céleris, cerfeuils, cerises de terre, choux chinois, choux pommés, concombres et cornichons, coriandres vietnamiennes, courges, courgettes, épinards, estragons français, fenouils, melons, pastèques, menthes, oseilles de jardin, persils, poivrons, piments et tomates, on mélange 6 mesures de terreau pour 1 mesure de Bionik® Compost marin et forestier. On peut ajouter du Bionik® Fruits & légumes;
  • Pour les plantes moyennement gourmandes : bettes à carde, betteraves, chicorées, choux de Bruxelles, choux-fleurs, choux frisés, choux-raves, ciboulettes, laitues, mescluns, poireaux et sauges officinales, on mélange 8 mesures de terreau pour 1 mesure de Bionik® Compost marin et forestier. On peut ajouter du Bionik® Fruits & légumes;
  • Pour les plantes peu gourmandes : carottes, coriandres, fèves, gourganes, haricots, lauriers-sauce, navets, rutabagas, oignons, oignons verts, panais, pois, radis, romarins, sarriettes et thyms, on ne fait aucun apport de compost ou d’engrais naturel.

Suivre les arrosages

Dans un pot, l’évaporation du terreau se faisant aussi bien par le dessus que par les côtés. On vérifie donc souvent le niveau de dessèchement. Les demandes en eau sont plus importantes en cas de fortes chaleurs ou de grands vents.

Avant d’arroser, on prend en considération les précipitations naturelles en termes de quantité. Certaines pluies vont combler à 100 % des besoins alors que d’autres fois, par exemple, seulement 40 % sont satisfaits. Il faut aussi s’assurer que l’eau de pluie a bien atteint le pot. En effet, en milieu et fin de saison, lorsque le pot est complètement recouvert de feuillage, l’eau y pénètre difficilement.

Afin de profiter de la rosée, le matin, entre 4 h et 10 h est le meilleur moment pour arroser. On évite ainsi les pertes par évaporation et le feuillage a le temps de sécher, ce qui réduit les risques de maladies. Si on ne peut le faire le matin, le soir entre 20 h et 23 h est aussi une période possible.

Pour arroser, on peut utiliser un système d’arrosage, un tuyau muni d’un pistolet d’arrêt ou un arrosoir à main.

Assurer une bonne nutrition

Dans la plupart des cas, on considère qu’après 6 semaines il n’y a presque plus de nourriture dans le pot. On adapte les nombres d’apports d’engrais selon les besoins :

On peut aussi procéder par fertilisation foliaire. Voir à ce sujet l’article : La fertilisation foliaire : une technique méconnue.

Bertrand Dumont
Horticulteur et baladodiffuseur