Semer à l'intérieur, indispensable pour certains légumes
Au Québec, plusieurs légumes, parce qu’ils prennent du temps à arrivée à maturité ou par ce qu’ils sont d’origine tropicale, doivent être semés à l’intérieur avant d’être transplantés au potager.
Quels légumes semer à l’intérieur?
Pour obtenir de belles récoltes, on sème les bettes à carde, brocolis, choux, choux-fleurs, choux frisés (kales), laitues pommées, oignons en plant, roquettes et poireaux à l’intérieur. C’est aussi le cas des légumes d’origine tropicale, comme les aubergines, cerises de terre, concombres, cornichons, courges, courgettes, melons, pastèques, piments, poivrons et tomates.
Les dates de semis varient selon que l’on habite le nord ou le sud du Québec. En fait, plus on est au sud, plus les dates de semis sont hâtives, les légumes pouvant être placés à l’extérieur plus tôt.
Les conditions de réussites incontournables
Afin de bien germer, les semences ont besoin de 3 éléments principaux.
L’humidité
C’est la condition la plus importante. Sèches, les semences ne germent pas. Par contre, quand elles sont en présence d’eau, elles s’humectent, ce qui enclenche le processus biologique de la germination. C’est pourquoi il est toujours conseillé de maintenir le terreau humide tant que les graines n’ont pas germé.
La chaleur
Le besoin de chaleur varie selon le type de plantes. Dans la vaste majorité des cas, elles demandent un sol à plus de 18 °C. Toutefois, les plantes d’origine tropicale, comme, par exemple, les concombres ou les tomates, nécessitent une température de 26 à 30 °C pour bien germer. Un tapis chauffant permet d’obtenir de telle température dans le substrat.
La lumière
Contrairement à une idée reçue, la vaste majorité des graines n’ont pas besoin de lumière pour germer. C’est le cas de toutes celles qui sont enterrées. Par contre, dès que les 2 premières feuilles apparaissent, en fait les cotylédons, la lumière devient indispensable. Celle-ci doit être assez intense de manière à ce que les plantes ne s’étiolent pas. Pour une petite quantité de plants semés, le bord d’une fenêtre peut être suffisant, mais pour une plus grande production il faut s’équiper d’un système d’éclairage.
Les plantes dont les semences doivent être exposées à la lumière pour germer sont les cerises de terre, chicorées, laitues, basilics, ciboulettes, marjolaines, mélisses officinales, origans, sarriettes et thyms. On ne recouvre pas les graines au moment du semis.
Les autres éléments de la réussite
L’utilisation des bons éléments dans les bonnes conditions permet d’obtenir de beaux plants, en santé, qui seront faciles à transplanter au potager.
Le substrat
Il doit être léger et retenir un peu l’eau. Il ne doit pas se compacter sous l’effet des arrosages répétés. De nombreux substrats prêts à l’emploi sont vendus en jardinerie, et on peut, au besoin, les bonifier avec du Bionik® Compost marin et forestier. Ce produit améliore la rétention d’eau.
On peut aussi ajouter au substrat des engrais tels que Bionik® Semis, fines herbes et plantes d’intérieur ou Bionik® Enracineur multi-usage dont les éléments nutritifs seront utilisés une fois que plantes auront bien développé leur système racinaire.
La fertilisation
Lors du semis à l’intérieur, l’ajout de fertilisant est indispensable. Il intervient une fois que les premières « vraies » feuilles apparaissent. Les 2 premiers organes à sortir étant les cotylédons, on compte au moins 4 organes verts avant de débuter les apports d’engrais. Bionik® offre 2 engrais liquides bien adaptés au semis. Le tout nouveau Bionik® Engrais tout usage composé d’algues marines du Québec et de frass de ténébrions, ou le classique Bionik® Algue marine liquide. Ces deux fertilisants peuvent être utilisés en arrosage ou en pulvérisation foliaire.
L’arrosage
La fréquence des apports d’eau doit prendre en compte le type de substrat, la lumière et la température. Afin d’éviter aussi bien les excès que les manques d’eau, il est conseillé de vérifier régulièrement l’humidité de la terre. Idéalement on le fait tous les jours, sinon, au minimum, tous les 2 jours. Lors des semis, il est toujours mieux d’arroser en petite quantité plutôt que de procéder à un gros apport d’eau qui risque d’entraîner un excès.
La circulation de l’air
Si elle est déficiente, on augmente les risques de maladies. On évite donc de semer trop serré, et si on le fait on procède à un repiquage.
L’ajout d’un ventilateur réglé sur la basse vitesse et couplé à la minuterie de l’éclairage est bénéfique à la fois à la santé des plantes et à leur future adaptation au potager.
Le repiquage
C’est une opération par laquelle on place temporairement, habituellement dans un autre contenant, une plantule avant de l’installer pour de bon au potager. Le repiquage se fait dans un substrat prêt à l’emploi que l’on améliore avec du Bionik® Compost marin et forestier ainsi qu’avec l’engrais Bionik® Semis, fines herbes et plantes d’intérieur.
Les parasites
Des insectes ravageurs, plus rarement des maladies, peuvent apparaître. On limite la prolifération des araignées rouges en vaporisant régulièrement le feuillage, particulièrement le dessous des feuilles afin de créer de l’humidité que ces insectes n’aiment pas. On déloge les adultes et les œufs des mouches blanches et pucerons en lavant les plantes à grande eau quand ils commencent à apparaître.
L’utilisation de savon noir à l’huile d’olive, de savon insecticide ou de fongicide et bactéricide naturel peut aussi être envisagée.
Bertrand Dumont
Horticulteur et baladodiffuseur