Produire plus sur un petit espace

Dans un milieu urbain à haute densité, il est parfois difficile de créer un potager. Heureusement, aussi bien au sol, en terre ou pot, que sur balcon ou une terrasse en contenant, il est possible d’installer un potager vertical. Avec un peu d’organisation, on peut cultiver des légumes, des fines herbes ou des fleurs comestibles.

Les avantages d’un potager vertical

Avec un tel aménagement, on peut produire plus sur un plus petit espace au sol. On peut faire une meilleure gestion de l’eau. En effet, au moment de l’arrosage, les surplus d’eau servent pour les étages inférieurs. Il y a donc moins de perte d’eau. La préparation du sol est plus facile, car il y a moins de superficies à travailler que dans un potager traditionnel. Finalement, il y a moins de désherbages, la présence des herbes indésirables étant moins grandes.

Il existe toutefois plusieurs inconvénients. Les types de légumes cultivables sont plus restreints. Dans le cas des plantes en contenant, il faut surveiller les apports en éléments nutritifs. Si l’on n’utilise pas des éléments recyclés, les coûts d’installation peuvent être élevés.

Utiliser des éléments existants

On peut faire grimper des plantes comestibles sur des treillis en bois, en fil de fer ou en fil de nylon installés sur les murs d’un bâtiment, d’une maison, d’un cabanon ou d’un garage. Des pots ou des balconnières installés dans des supports peuvent aussi être fixés aux murs. Des sacs en toile ou en géotextile peuvent être suspendus après un clou enfoncé sur une structure.

Placés sur les rebords de fenêtres, des boîtes à fleurs et des pots peuvent être remplis de plantes comestibles. Les poteaux, les rampes et les garde-corps des galeries, des balcons et des terrasses ainsi que les pergolas et les tonnelles peuvent servir à faire grimper ou courir des plantes comestibles. On peut suspendre des contenants remplis de légumes, fines herbes ou fleurs comestibles ou faire grimper des végétaux comestibles sur les structures existantes.

Ajouter des éléments

Des tuteurs uniques, en double rangés ou encore réunis par 3 ou 4, permettent à des plantes de grimper. Deux poteaux entre lesquels on place un treillis de bois ou on tend du grillage ou un filet de nylon remplacent un mur. Des tubes rigides en PVC de gros diamètre placés verticalement servent de contenant.

Quelle que soit la situation, on s’assure que les plants ont assez de terre afin d’écarter des arrosages à répétition. On s’abstient de cultiver des pots en hauteur et suspendus dans les endroits très exposés aux vents.

Quelques plantes à cultiver?

• Les légumes qui grimpent : haricots à rames (frais ou secs), pois à rames, pois mange-tout, haricots d’Espagne, épinards de Malabar, cornichons et concombres;
• Les légumes qu’il faut aider à grimper : melons, calebasses, potirons et courges à petits fruits;
• Les légumes non grimpants : choisir des variétés naines ou précoces : mescluns, roquettes, laitues, bettes à carde, épinards, choux frisés, oignons verts et tomates cerises. Suivant la quantité de sols disponible les variétés naines suivantes: aubergines, brocolis, carottes, courgettes, navets et poivrons;
• Les fines herbes : pratiquement toutes. Particulièrement faciles : basilics, plantes caris, cerfeuils, ciboulettes, coriandres, menthes, origans, persils, romarins (variétés naines), sarriettes, sauges et thyms;
• Les fleurs comestibles grimpantes : capucines grimpantes;
• Les fleurs comestibles non grimpantes : capucines naines, pensées et œillets mignardises.

Dans quel sol?

La meilleure approche est de tenir compte des besoins en éléments nutritifs de chaque espèce de plantes. Donc suivant le cas, on apporte à la plantation, du Bionik^® Compost marin et forestier, et au choix du Bionik^® Fruits & légumes ou du Bionik^® Semis, fines herbes et plantes d’intérieur. Par la suite, au besoin, on peut faire des apports de Bionik^® Algue marine liquide ou de Bionik^® Engrais tout usage (frass + algues marines).

Bertrand Dumont
Horticulteur et baladodiffuseur