La fermeture du potager à l’automne

Au fur et à mesure que la saison avance et que le froid se fait de plus en plus sentir, on commence tranquillement à préparer le potager pour l’hiver. Une fois les récoltes de légumes et de fines herbes annuelles faites, on peut arracher les plants ou laisser les racines en terre. On choisit la bonne stratégie en considérant plusieurs éléments. Dans le cas où l’on prépare le sol à l’automne, on n’a pas d’autre option que d’enlever les racines et les débris de culture. Sinon, on peut les laisser. Dans le cas où, au cours de l’été, on a eu beaucoup de maladies et d’insectes ravageurs, il est préférable d’enlever les racines et les débris afin que ceux-ci persistent le moins possible dans le sol.

Des plantes à enlever absolument

La hernie du chou est une redoutable maladie qui attaque les choux et aussi les navets, les radis et les rutabagas. En fait, cette maladie s’attaque à toutes les crucifères. Elle est très difficile à combattre, car elle survit dans le sol d’année en année. On doit donc arracher les plants et les détruire afin de minimiser sa présence. On évite aussi de laisser des débris sur le sol.

Les feuilles des aubergines, des bettes à carde, des haricots, des poivrons, des pommes de terre et des tomates sont ramassées, car durant l’hiver elles peuvent abriter des parasites.

Contrer l’érosion

En climat nordique, durant toute la période où le sol est gelé et recouvert de neige, il n’y a pas ou très peu d’érosion. C’est donc au cours de l’automne et du printemps que celle-ci est la plus importante. Lors des pluies automnales, et surtout de la fonte des neiges, l’érosion se traduit par une perte d’éléments minéraux qu’il faut remplacer par des apports d’engrais Bionik®.

On peut minimiser le phénomène de l’érosion en couvrant les planches de culture avec des feuilles, des débris organiques, en laissant les racines ou le paillis en place. Si le potager est exposé au vent, on peut utiliser un filet afin de maintenir le tout en place.

Contrer l’érosion avec une toile

Certains horticulteurs contrôlent l’érosion automnale et printanière avec une toile en plastique noire. Toutefois, ce genre de produit, le plus souvent étanche empêche les micro-organismes de respirer. On devrait lui préférer la toile de protection Herbionik®. Cette toile tissée, qui est poreuse à 30 %, laisse passer l’air, ce qui est bon pour la vie du sol. Bien utilisée, elle pourrait favoriser la technique du faux semis, qui consiste à laisser pousser les mauvaises herbes afin de les éliminer avant la plantation et les semis. Une telle approche permet de réduire les travaux reliés à l’enlèvement des mauvaises herbes durant la belle saison.

Au potager, on peut les installer au moment où commencent les premières pluies d’automne et les enlever dès que toute la neige est partie. Une trop longue utilisation, surtout au printemps, peut être dommageable pour les organismes du sol.

Préparer ou pas le potager pour l’année suivante?

On a longtemps suggéré aux jardiniers de réaliser les travaux de préparation du potager à l’automne. Cette manière était intéressante pour les gens qui manquaient de temps au printemps.

On peut épandre la chaux, sous forme de Bionik® Calcium marin, à l’automne ou au printemps, à condition de choisir une période où il pleut beaucoup, afin que le produit soit transporté dans le sol par l’eau.

Comment hiverner les contenants?

Les pires ennemis des pots, notamment ceux qui sont poreux, sont les effets conjugués de l’humidité et le gel. Toutefois, s’ils sont bien secs, ils peuvent geler sans trop de conséquences. C’est le cas des contenants en béton coulé, en bois, en plastique, en PVC, en résine, en fibre de verre, en métal, en céramique, en terre cuite, en grès, en rotin ou en fibre de coco qui doivent être vidés, séchés et protégés.

Il suffit, à la fin de la saison, de vider les contenants de leur terre, de les laisser sécher et de les rentrer dans une cave, un garage ou un cabanon. Si ce n’est pas possibilité, on peut les vider et les sécher avant de les entasser à l’envers en les emboîtant le plus possible les uns dans les autres. On les pose sur des bouts de bois pour les isoler de l’humidité du sol et on les place le long d’un mur, idéalement au soleil. On les recouvre ensuite d’un film plastique ou d’une bâche de manière que les piles ne soient pas atteintes par l’eau ou la neige.

Le terreau sorti des pots peut être mis en sac ou en tas et réutilisé l’année suivante.

Seuls les contenants en béton vibré, en fonte ou en toile géotextile peuvent rester à l’extérieur, rempli de terre et dépourvu de protection sans risques de détérioration.

Bertrand Dumont
Horticulteur et baladodiffuseur