La fertilisation des arbres et arbustes fruitiers

Différente de la fertilisation du potager, celle des arbres fruitiers a la particularité de tenir compte de l’âge de la plante.

Quand le plant est jeune, les apports d’engrais sont particulièrement importants. La plante en a alors besoin pour développer son système racinaire et la présence d’éléments nutritifs aide à sa croissance, ce qui provoque la mise à fruits.

En milieu de culture, quand la plante est en bonne santé et qu’elle produit suffisamment, la fertilisation est moins importante.

Un plus vieux plant a, quant à lui, besoin de support, et les fertilisations se font alors plus nombreuses.

On doit aussi tenir compte des besoins des plantes en nourriture.

Les fruitiers gourmands

Ce sont les amélanchiers, cassis, fraisiers, framboisiers, groseilliers, houblons, mûriers des jardins, noisetiers, noyers, poiriers et pommiers. En début de culture, chaque année, on fait un apport annuel de Bionik® Compost marin et forestier, puis 2 à 3 apports d’engrais au cours de la saison. Les deux premières années, on peut intercaler l’engrais Bionik® Fruits & légumes et l’engrais Bionik® Enracineur multi-usage. En milieu de culture, quand la production de fruit commence, on fait un apport annuel de Bionik® Compost marin et forestier, et 1 à 2 apports d’engrais Bionik® Fruits & légumes par saison.

Les fruitiers moyennement gourmands

Ce sont les abricotiers, argousiers, camerises, cerisiers, kiwis, mûriers blancs et noirs, pêchers, pruniers, sureaux du Canada et viornes pimbinas. En début de culture, on fait un apport annuel de Bionik® Compost marin et forestier. La première année on fait un apport d’engrais Bionik® Enracineur multi-usage et 2 apports d’engrais Bionik® Fruits & légumes. Les années suivantes on utilise seulement l’engrais Bionik® Fruits & légumes. En milieu de culture, on fait un léger apport annuel de Bionik® Compost marin et forestier ou d’engrais Bionik® Fruits & légumes chaque année.

Les fruitiers peu gourmands

Ce sont les bleuets, camarines, canneberges, figuiers, gojis, raisins d’ours, thés des bois et vignes. En début de culture, un léger apport annuel de Bionik® Compost marin et forestier ou d’engrais Bionik® Fruits & légumes est suffisant. Par la suite on ne fait aucune fertilisation.

Pour les plus vieux arbres ou arbustes

On utilise les mêmes quantités qu’en début de culture, mais une année sur 2 ou 3.

À quelle époque?

Les épandages se font principalement au printemps. Pour les plantes gourmandes, ils se poursuivent souvent jusqu’au milieu de l’été. Par contre, on dépasse rarement la mi-juillet, au maximum à la fin juillet, afin de ne pas compromettre l’aoûtement et donc la résistance à l’hiver des branches et des troncs.

Comment apporter fertilisants et engrais?

Ce sont les jeunes racines qui absorbent le mieux les matières fertilisantes. Dans le cas des arbres et des arbustes, elles sont situées à l’aplomb de la ramure. Afin de s’assurer que les fruitiers absorbent bien amendements et fertilisants, on les applique à la verticale extérieure des branches.

Quand on utilise un engrais en poudre ou granulaire afin de fertiliser de grands arbres, on pratique plusieurs trous de 10 à 15 cm de profond, répartie régulièrement autour de la canopée, à l’aplomb des branches. On y insère l’engrais, puis on referme les trous avec de la terre.

Pour les arbustes, on dépose l’engrais au pied des plantes, puis jusqu’à l’aplomb des branches.

Utiliser de l’engrais liquide

Dans certaines conditions, notamment pour les fruitiers de petites dimensions, on peut utiliser l’engrais Bionik® Algue marine liquide et le Bionik® Engrais tout usage (algues marines + frass). L’arrosage se fait alors à l’aplomb des branches.

Des cas particuliers

En se décomposant, les paillis apportent des éléments nutritifs et des oligoéléments tout en favorisant la vie microbienne du sol. Quand on fait des apports d’amendements ou de fertilisants, on en tient compte. Par conséquent, des ajouts réguliers de paillis devraient entraîner une diminution des quantités de ces produits.

Quand on cultive sur une pelouse ou un pré fleuri, on ne prend pas en compte les besoins des herbes. On fait comme si elles n’étaient pas là. On apporte aux arbres et arbustes fruitiers ce dont ils ont besoin comme fertilisation.

Bertrand Dumont
Horticulteur et baladodiffuseur