Couvrir le sol, un geste indispensable

Laisser un sol nu est dommageable. Dans une telle situation, on augmente les risques d’érosion par le vent ou par l’eau. Le soleil peut aussi détruire une partie de la faune et de la flore superficielle du sol. Ne pas couvrir le sol entraîne une plus forte évaporation et augmente donc les besoins en eau. Couvrir le sol est une bonne manière de réduire la présence d’herbes indésirables.

Une méthode simple, le paillage

Pour pailler, on emploie des matières organiques qui se décomposent et donc qui n’empêchent pas les sols et les organismes de respirer, ou, encore, à l’eau de s’infiltrer. Les matériaux minéraux ou synthétiques ne sont pas à proprement parler des paillis.

On n’est pas obligé d’acheter du paillis pour pratiquer cette technique. Le jardin regorge de produit que l’on peut utiliser.

Les engrais verts hachés, les résidus de culture, les plantes spontanées non montées à graines, les restes de cuisine et les rognures de gazon sont des paillis à forte teneur en azote qui se décomposent rapidement.

Les fumiers non compostés, les feuilles et tiges de plantes herbacées hachées, les composts et le bois raméal fragmenté prennent plus de temps pour se désagréger.

Pour un paillis carboné d’altération plus lente, on peut utiliser de la paille, des feuilles mortes, du foin ou des copeaux de bois.

L’installation d’un paillis, qui doit être humide lors de la pose, se fait sur un sol amendé convenablement avec du Bionik® Compost marin et forestier. Si l’épaisseur varie selon le stade de culture, le type de paillis, le climat, la saison, le type de plantes, on considère la règle générale suivante :

  • Plants de moins de 20 cm de haut : couche de 1 à 2 cm;
  • Plantes de 20 cm et plus : couche de 3 à 4 cm d’épaisseur;
  • Arbres et arbustes fruitiers : couche de 8 cm pour les paillis fins et 15 cm pour ceux de plus grosse taille.

Le sol des sentiers peut aussi être recouvert de paillis.

Le cas du jardin fruitier

Sous les arbres et les arbustes fruitiers, plutôt que d’installer du paillis, on peut y cultiver des plantes. Toutefois, celles-ci ne doivent pas nuire aux travaux de taille, d’entretien ou de récolte. Comme la luminosité est limitée, on sélectionne des plantes basses et supportant divers niveaux d’ombre. On peut planter :

  • À l’ombre : cornouiller du Canada et gaulthérie rampante;
  • À la mi-ombre : airelle rouge, fraise des bois et ronce;
  • À l’ombre légère : canneberge.

Certains mélanges Herbionik® Eco-Rustik® peuvent remplacer la prairie dans les jardins fruitiers.

Pourquoi pas des prés fleuris?

Il arrive parfois que l’on dispose d’un espace que l’on souhaite développer plus tard ou auquel on n’a pas attribué de destination. Plutôt que de le laisser à nu ou qu’il soit envahi par des herbes indésirables, on peut en faire un pré fleuri. Les mélanges Herbionik® Eco-Rustik® offre une vaste gamme de possibilités : Bucolique, Plaisir des champs, Papillons & oiseaux, Fleurs comestibles, Harmonie des couleurs et Jardin mi-ombre, il en existe pour de nombreuses situations. Avec ses 30 cm de hauteur et ses 18 espèces de plantes, le nouveau mélange Herbionik® Eco-Rustik® Urbain est particulièrement intéressant.

Les mélanges Herbionik® Eco-Rustik® présentent aussi l’avantage de demander peu d’entretien et une seule tonte annuelle.

Une couverture temporaire

On peut utiliser les engrais verts en fin de culture afin de couvrir le sol. Le Herbionik® Mélange d’engrais verts est particulièrement intéressant pour une protection du sol durant quelques mois.

Bertrand Dumont
Horticulteur et baladodiffuseur